La collection AU QUOTIDIEN vous propose des pièces utilitaires pour les tables du quotidien comme pour les tables de fête. |
« Ce goût pour l’absence d’émaillage ou choix d’une couverte transparente (ou émail) telle que je l’utilise pour certains modèles, notamment pour l’utilitaire avec contact alimentaire, vient du fait que j’aime particulièrement laisser visibles les couleurs des terres, leur densité, leurs traces ou mouchetages parfois. Des couleurs naturelles qui pour moi se suffisent à elles-mêmes sans effets ni surépaisseurs.
Less is more. »
« Au début de mon activité de céramiste, vers 2017, les déceptions étaient nombreuses au moment d’ouvrir la porte du four. Comme beaucoup d’autres avant moi, je découvrais les aléas des cuissons, les ratages, la casse et les nombreuses déceptions par rapport à une pièce attendue… Ensuite s’ensuivaient des phases de réflexion, de nouvelles expérimentations pour pallier à ce qui paraissait « râté ». Avec le temps, le geste devient plus sûr, le séchage, les températures de cuisson commencent à être maîtrisés, même si nous ne maîtrisons jamais tout dans la céramique !
Pour autant, c’est davantage l’imperfection que je recherche aujourd’hui. Un bord qui se relève légèrement, une surface pas complètement plane, de légères déformations, une paillette de terre noire perdue au milieu du blanc porcelainique… L’irrégularité et la beauté des pièces imparfaites, surtout lorsqu’elles s’exercent de façon infime et subtile, par petites touches. Ce sont alors pour moi des pièces qui vivent. »
« Ma petite madeleine de Proust : le blanc immaculé de la porcelaine fine, le côté précieux et raffiné de la toute petite pièce qui me rappelle avec nostalgie la dînette de mon enfance.
Paradoxalement, j’apprécie tout autant de travailler des pièces imposantes et lourdes, le grès noir, cette terre qui passe du marron glacé au chocolat-noir, de la douceur à la dureté de la couleur et du rendu qui devient tour à tour plus brut et plus sauvage, plus grossier selon que l’on utilise ou pas de la chamotte pour lui donner du corps et de la structure.
J’aime ces univers qui se croisent, se répondent ou parfois s’entrechoquent. Je les rapproche de la nature. Des fleurs, des feuilles, des végétaux délicats qui communiquent, s’acclimatent, ou rejettent la terre aride, la roche, l’écorce trop dure. »
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